Il peut paraître surpenant de trouver un onglet « état de conscience » sur un site dédié à l’art-thérapie. Dans ma pratique de l’art-thérapie j’ai observé, au fil des années, comment les moments de création ouvent sur un lien à soi ou à son histoire différent du quotidien. C’est bien l’un des buts du travail thérapeutique. Comment le corps, aux prises avec la matière, ouvre des espaces de possibles ? Comment la mise en forme peut donner des accès nouveaux à soi-même ? Dans cet instant, la conscience de soi et de l’environnement s’en trouvent modifiées, élargies. La création permet une perception globale et souvent symbolique de « quelque-chose » qui émerge dans la matière avant d’émerger dans la conscience. Cet état particulier, lié au moment de création, est au centre du travail avec des médiations.
Dans ma pratique personnelle, des temps prolongés dans la nature m’ont conduit à expérimenter des états de conscience différents, ouverts sur une autre manière d’être présent, une autre manière d’être dans le monde, d’être en lien avec lui. La curiosité et un appel plus profond m’ont conduit à explorer, à me former, à rencontrer des approches et des traditions. Dans nos cultures, nous avons perdu le fil des traditions orales mais la résonnance intérieure est toujours là, en nous. Elle peut être redécouverte.
Parmi d’autres moyens, l’usage du son, du tambour en particulier, permet d’atteindre facilement cet état de conscience élargi tout en restant complètement dans le présent et en lien avec soi-même. Il est un autre moyen d’avoir accès à soi-même qui peut prolonger ou se conjuger avec une approche en art-thérapie selon le souhait de chacune et de chacun.
